Ô Lune, coule dans mes veinesNuitamment
Et que je me soutienne à peine,Et croie t'aplatir sur mon cœur !
Mais, elle est pâle à faire peur !Et montre par son teint, sa mise,
Combien elle en a vu de grises !Et ramène, se sentant mal,
Son cachemire sidéral,Errante Delos, nécropole,
Je veux que tu fasses école ;Je te promets en ex-voto
Les Putiphars de mes manteaux !Et tiens, adieu ; je rentre en ville
Mettre en train deux ou trois idylles,En m'annonçant par un Péan
D'épithalame à ton Néant.Jules Laforgue