boutonboutonboutonboutonboutonbouton

Sanglot perdu
Les étoiles d'or rêvaient éternelles;
Seul, sous leurs regards, songeant, loin de tous,
Devant leur douceur tombant à genoux,
Moi je sanglotais longuement vers elles.

« Ah! pourquoi, parlez, étoiles cruelles !
La Terre et son sort? Nous sommes jaloux!
N'a-t-elle pas droit aussi bien que vous
À sa part d'amour des lois maternelles ?

« Quelqu'un veille-t-il, aux nuits solennelles ?
Qu'on parle! Est-ce oubli, hasard ou courroux?
Pourquoi notre sort? C'est à rendre fous! »...
- Les étoiles d'or rêvaient éternelles...

10 novembre.
Jules Laforgue

1ère publication:
Poésies Complètes (Le Livre de Poche) 1970

boutonboutonboutonboutonboutonbouton

bouton