Complainte de la bonne défunte
Elle fuyait par l'avenue; Je la suivais illuminé, Ses yeux disaient : « J'ai deviné Hélas ! Que tu m'as reconnue ! » Je la suivis illuminé ! Jeux désolés, bouche ingénue, Pourquoi l'avais-je reconnue, Elle, loyal rêve mort-né ? Jeux trop mûrs, mais bouche ingénue; Œillet blanc, d'azur trop veiné; Oh ! Oui, rien qu'un rêve mort-né, Car, défunte elle est devenue. Gis, œillet, d'azur trop veiné, La vie humaine continue Sans toi, défunte devenue. -Oh ! Je rentrerai sans dîner ! Vrai, je ne l'ai jamais connue. Jules LaforgueVoir l'explication de texte de Odile Noël...